Le contrôle de la qualité de l’air et du gaz compressé n’est pas toujours réalisé, malgré son importance. Bien souvent en contact direct avec le produit fini ou ses sous-produits, l’ISO 8573-7:2003 est la norme la plus récente qui en régule les spécifications, les procédures de test ainsi que certains seuils de qualité. Toutes les industries utilisant de l’air ou du gaz comprimé sont concernées ! Vous en utilisez, mais l’ISO 8573-7 reste floue ? On vous dit tout !
Créer une fenêtre de contrôle sur la fabrication de vos produits, à travers les conduites d’air compressé : voilà l’idée. Vos confrères, ou les organismes d’accréditation, pourront vous conseiller sur l’établissement des seuils d’alerte et d’action, ainsi que d’un plan de prélèvement particulier à votre métier. Mais la norme, elle, va indiquer la procédure de prélèvement à mettre en place, ainsi que les bonnes pratiques, pour obtenir des résultats interprétables en routine. Mesurer de manière précise un volume d’air répétable qui permettra d’identifier la charge microbiologique présente dans le gaz compressé ou l’air comprimé, le challenge se dessine. Ces prélèvements sont conseillés tous les 3 à 6 mois. Alors pourquoi investir dans un appareil dédié ? Quelque chose d’adaptable vous permettra de le rentabiliser plus rapidement. Une des solutions la plus « couteau suisse » (polyvalent, pratique et efficace) est le préleveur d’air, couplé à un adaptateur gaz. Un simple accessoire à venir fixer à votre préleveur d’air classique !
Qu’en est-il des résultats : Si plusieurs bactéries passent à travers le même trou de la grille, est-ce qu’il n’y qu’une seule UFC (Unité Formant Colonie) ? Grâce à Mr Macher, la question ne se pose plus ! Nous vous expliquons pourquoi l’utilisation de la Grille de Conversion des Résultats est importante 👉 ici 👈
L’ISO 8573-7 impose deux conditions dans sa procédure de prélèvement :
– Deux boites à blanc : une avant le prélèvement, l’autre après. Aucun gaz ne sera impacté sur ces boites qui permettront de valider qu’aucune contamination extérieure (environnement ou technicien) ne s’insinuera dans votre échantillonnage. Attention : le risque de contamination par manque de bonnes pratiques est grand, coûteux en temps et en argent, et pourtant facilement évitable.
– Une boite de test de stérilité : sans nom dans l’ISO, elle est décrite de la manière suivante : “Using the same means of transport, “geographically” trace a Petri dish the entire distance from the manufacturer who filled the Petri dishes with agar, to the place of sampling and the laboratory, in order that it can be inspected for unintended after-contamination. The dish shall not subsequently show growth.” Le destin ingrat de cette boite témoin est donc de réaliser le même chemin que votre boite d’échantillonnage, mais sans être ouverte une seule fois, jusqu’à l’analyse finale.
Ces deux types de contrôle doivent au final donner un compte <1 CFU/boite pour être « validé » selon l’ISO 8573-7. Ce sont les uniques seuils donnés par la norme.
Un adaptateur gaz type TRIO.BAS est constitué d’un tube stérilisable pour emmener l’air de votre conduite vers la tête d’aspiration du bio-collecteur. L’air compressé passe au travers d’une valve calibrée à 100L/min, garantissant ce flux tant que le débit d’origine est suffisant. Une fois le débit d’origine vérifié, et la conduite connectée à adaptateur sur lequel est disposé le bio-collecteur avec la boite de Pétri, la valve de la chambre d’aspiration peut être ouverte. Le TRIO.BAS se programmant directement en volume, sélectionnez le volume souhaité. Il vous faudra 10 minutes pour impacter 1000 litres d’air.
Une fois terminé, le préleveur d’air sonne, il suffit de fermer la valve et de retirer de manière aseptique la boite de Pétri ou boite contact. Il n’y a plus qu’à l’étiqueter et l’envoyer au laboratoire pour analyse. L’utilisation étant plutôt simple, le vrai challenge est quant à lui dans le respect des bonnes pratiques, pour réduire les risques de contamination croisée et obtenir des résultats valides et représentatifs.
Elles concernent tout l’environnement du lieu de prélèvement et permettent de réduire drastiquement et simplement le risque de contamination des boites à blanc et du prélèvement.
Nous vous laissons deviner le dress code du technicien parfait :
Vous l’aurez deviné, le dress code parfait est celui de droite ! Une charlotte, des lunettes de protection, une blouse propre et des gants ajustés neufs et nettoyés (Ethanol ou alcool à 70%) sont les meilleurs amis des laboratin(e)s et les pires ennemis des bactéries !
Il faut prélever dans un endroit propre et sans poussière. Nettoyez et désinfectez la zone avant de prélever votre échantillon :
Le couvercle, toujours tourné vers le bas, il sera. Pour ne pas servir de piste d’atterrissage aux poussières, vectrices de micro-organismes… La plupart des boites sont fournies avec leur sac stérile pour renvoi au laboratoire. N’hésitez pas à placer les couvercles vers le bas dans le sac stérile, en s’assurant que vos gants soient propres.
Une boite ouverte à la fois, elle sera. Cela permet de réduire le temps d’ouverture, et donc de contamination potentielle.
Scellée, la boite de Pétri sera. Si la boite possède un système de fermeture, assurez-vous de bien l’enclencher (la marque PMM, numéro 1 en Allemagne utilise cette technologie. Jetez un coup d’oeil 👉 ici 👈). Vous pouvez aussi l’emballer dans un film plastique ou la fermer avec du ruban adhésif pour éviter la chute du couvercle et conserver l’humidité.
Ces bonnes pratiques permettront finalement de protéger l’échantillon de son environnement et du technicien, mais permettront aussi au technicien de gagner du temps !
Sur votre rapport doivent figurer plusieurs critères :
– Les boites à blanc doivent être considérées en positives ou négatives, avec une croissance finale à <1 CFU/boite.
– Les boites du test de stérilité doivent être considérées en positives ou négatives, avec une croissance finale à <1 CFU/boite.
– Le prélèvement de gaz doit quant à lui respecter les limites et spécifications du plan de prélèvement. Mais gardez toujours en tête la mesure de l’incertitude présente sur le certificat de calibration de votre préleveur d’air (selon l’ISO 17025).
En effet, tous les organismes qui fournissent des prestations de calibrage doivent fournir sur leur certificat la tolérance correspondant à la mesure de l’incertitude des différents instruments impliqué dans la chaîne de métrologie. L’idéal est de la considérer comme variable dans l’analyse des résultats avant de rendre un résultat conforme ou non conforme.