Pour un de nos clients, nous avons lyophilisé et calibré une souche de Ralstonia picketii « maison » provenant de son environnement. Lorsqu’il a reçu la souche (calibrée à env 100 cfu/0,1ml) il l’a testé sur le milieu R2A qu’il avait (fournisseur B). Résultats obtenus : 0 colonie sur la boite !
Nous avons tout de suite remis en cause le processus de fabrication de la souche… erreur !
En effet, nous avons envoyé par la suite une boite de R2A provenant d’un autre fournisseur de milieux de culture (fournisseur P). Résultats obtenus: autour de 100 cfu, comme attendu.
Alors pourquoi, un milieu dont la composition est décrite dans la Pharmacopée, mais provenant de 2 fabricants différents donne des résultats si différents ?
La majorité des compositions sont décrites dans la Pharmacopée. Par contre, pour les milieux irradiés, ce n’est pas le cas. Si vous utilisez un milieu TSA classique gamma irradié, il n’y a aucune chance que ce milieu passe avec succès vos tests de fertilité. C’est pourquoi chaque fabricant a son petit cocktail pour supplémenter ses milieux de culture.
De même pour les milieux avec neutralisant, chaque fabricant a sa formulation propre.
Ces cocktails ont un impact direct sur la fertilité du milieu.
Une tomate achetée au supermarché n’a pas le même goût que celle trouvée en pleine saison chez votre maraîcher bio ! C’est exactement la même chose pour les ingrédients utilisés dans la fabrication des milieux de culture. La sélection des matières premières est primordiale pour la fertilité des milieux. Certains fournisseurs utilisent des mélanges de poudres prêts à l’emploi, d’autres préparent les mélanges ingrédient par ingrédient (cela permet d’améliorer la performance du milieu).
De 16 à 30 ml en fonction des fabricants. En plus de jouer un rôle sur la péremption des boites, le volume de remplissage, dans le cas de contrôles d’air (boites ouverte plusieurs heures), permet d’éviter un assèchement, durcissement de la surface de la gélose et donc d’obtenir un meilleur recouvrement des microorganismes.
4°C ou température ambiante (15 à 25°C) en fonction des fabricants. Outre le fait de pouvoir stocker des quantités plus importantes (et donc d’effectuer moins de contrôles à réception), le stockage à température ambiante permet de détecter un milieu contaminé avant même de l’utiliser.
Pour stocker un milieu à température ambiante il faut que votre fournisseur valide un certain nombre de paramètres,